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Jeunes avocats : les premiers pas dans la profession

Jeunes avocats : les premiers pas dans la profession

Auteur : Justine BACHELET avocate au Barreau de Versailles
Publié le : 13/02/2023 13 février févr. 02 2023

Après de longues années d’études et beaucoup d’efforts, le grand moment est enfin arrivé, la prestation de serment !

Il est alors temps de débuter son activité et de faire un grand saut dans la profession d’avocat. Ce début d’activité professionnelle peut paraitre assez vertigineux lorsqu’on sort de l’école. Même si la formation implique des stages en cabinet, la réalité du métier ne s’apprend pas sur les bancs de l’école et il est indispensable de se confronter aux dossiers, aux audiences et à tous les choix et responsabilités qu’implique l'exercice de notre profession.

Voici donc quelques petits trucs et astuces pour bien débuter sa carrière.

Collaboration ou installation ?

La première question à se poser est de savoir si l’on pose immédiatement sa plaque ou si l’on intègre un cabinet en tant que collaborateur.

Il semble que la tendance actuelle chez les jeunes avocats est de s’installer immédiatement après la prestation de serment. Je constate en effet autour de moi que la jeune génération n’a plus le souhait de se soumettre aux contraintes du statut de collaborateur. Sortis de l’école, ils sont suffisamment confiants et assurés afin d’entamer, seul ou à plusieurs, leur vie professionnelle libérale.

Cette tendance se confirme notamment avec les difficultés de recrutement rencontrées par les cabinets depuis quelques années. Les jeunes avocats s’installent et il est désormais très difficile pour les cabinets de trouver de jeunes collaborateurs acceptant de travailler à plein temps. L’ensemble des domaines d’exercice semblent partager cette problématique, le marché des collaborateurs est extrêmement tendu.

En ce qui me concerne, j’aurai été incapable de m’installer immédiatement à la sortie de l’école. J’étais en effet très désireuse de bénéficier d’un complément de formation notamment car j’avais réalisé mes stages dans un barreau différent que celui que j’ai finalement intégré. Il me semblait plus confortable d’être « guidé » par des avocats connaissant le barreau, les magistrats, les spécificités du Tribunal.
Avec le recul, je ne regrette absolument pas ce choix. J’ai été collaboratrice au sein d’un cabinet pendant 10 années. Cette période a été pour moins extrêmement enrichissante. Elle m’a permis notamment de me former à une matière que j’avais très peu pratiqué jusqu’à ma prestation de serment, le droit de la famille que j’exerce désormais quotidiennement.

Collaborateur d'abord ?

Lorsque l’on fait le choix d’intégrer un cabinet en tant que collaborateur, il faut être vigilant quant aux conditions posées par le cabinet d’accueil en ce qui concerne son exercice professionnel et notamment le développement de sa clientèle personnelle.
Il y a eu par le passé beaucoup d’abus sur les conditions de travail des collaborateurs auxquels on imposait une charge de travail rendant impossible le développement de sa propre clientèle, et ce pour une rétrocession minimale ne permettant pas aux jeunes avocats de faire face à leurs charges personnelles.

Aussi, il est primordial d’être extrêmement clair avant même de passer des entretiens de recrutement sur ses prétentions en termes de temps de travail, de clientèle personnelle, de vacances, de rétrocession d’honoraires etc.

Il faut également s’interroger sur la façon dont on souhaite débuter son exercice professionnel. Si l’idée principale est de pouvoir bénéficier d’une solide formation, il est à mon sens intéressant d’intégrer un cabinet spécialisé dans le domaine en question et de signer un contrat de collaboration à temps plein. Cette organisation n’empêche pas de commencer à développer sa clientèle personnelle et permet, petit à petit, de se familiariser avec le métier, le barreau et les procédures.

Si le projet est plutôt d’exercer en tant que collaborateur pendant un temps déterminé afin de créer sa structure rapidement, il peut être plus judicieux d’intégrer un cabinet à temps partiel. Dans ce cas, l’avocat bénéficie d’une rétrocession d’honoraires fixe qui assure un minimum de revenus et dispose en même temps d’un temps certain afin de commencer à développer son activité.

Certains confrères ont également, dès l’origine, un projet à long terme d’intégrer un cabinet afin d’y être finalement associé. Là encore, ce parcours doit être assez clair dès le début de la relation. Il est certain que dans ce cas, le collaborateur sera énormément impliqué dans la vie du cabinet dans la mesure où, se faisait, il travaille au développement de sa propre future structure.

Le choix du barreau

Lorsqu’on a fait le choix de la façon dont on souhaite intégrer la profession, il faut ensuite prendre une décision quant au barreau que l’on souhaite rejoindre. La question se pose notamment pour les jeunes avocats d’Île de France qui doivent faire le choix entre le barreau de Paris ou les barreaux périphériques.

Bien entendu, ce choix dépend en premier lieu de l’activité que l’on souhaite développer. Si l’idée est d’intégrer un grand cabinet de droit fiscal ou de droit des affaires, il est certain qu’intégrer le barreau de Paris semble une voie toute tracée. En revanche, pour le jeune avocat qui souhaite exercer une activité judiciaire pure, que ce soit en droit civil, en droit du travail ou en droit de la famille, la question peut être plus difficile.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais envisagé d’intégrer le barreau de Paris qui m’est toujours apparu trop grand et impersonnel. J’étais très désireuse de profiter d’une véritable vie de palais avec une proximité entre confrères, avec les magistrats, les greffiers etc…
Née en province, intégrer le barreau de Versailles a pour moi été une évidence tant la ville est belle et la situation du palais de justice est idéale. Intégrer un barreau à taille humaine permet de bénéficier d’une véritable solidarité entre confrères et de nouer de solides relations très enrichissantes professionnellement et humainement.

Quelques conseils pratiques

Lorsque tous ces choix ont été faits, il est temps de débuter son activité pour de bon. Quelques démarches sont à réaliser en amont afin de pouvoir être immédiatement opérationnel. Il ne faut pas oublier, par exemple de :

  • Créer sa boite e-mail professionnelle. A ce sujet, il peut être intéressant dès l’origine d’acheter un nom de domaine afin de bénéficier d’une boite mail aux allures très professionnelle et ainsi éviter les « hotmail.com » ou autre
  • Créer son papier à en-tête. Il est très important de soigner l’identité visuelle de son cabinet qui est la vitrine de celui-ci. Le papier à en-tête doit être soigné et respectueux des principes déontologiques. Ce papier représentera la marque et le sérieux de son cabinet auprès des confrères, des juridictions, des clients. Il est donc important d’y consacrer un peu de temps avant de procéder à l’envoi de ses premiers courriers…
  • Imprimer quelques cartes de visite en reprenant cette fameuse identité visuelle.
  • Créer son site internet ou à tout le moins, apparaitre sur le site internet du cabinet que l’on vient d’intégrer.

On peut aussi envisager l'utilisation d'un outil de gestion pour ses dossiers personnels et les garder distincts des dossiers traités dans le cadre de sa collaboration. Ainsi, il sera plus facile d'emporter ses dossiers avec soi lorsqu'on change de cabinet ou que l'on créé sa propre structure.

En ce qui concerne les démarches administratives, les écoles d’avocat dispensent normalement des formations très complètes sur les organismes à solliciter etc… En substance, il convient de penser à ouvrir un compte bancaire professionnel, à prendre contact avec un comptable et/ou une association de gestion agréée, à aller se présenter aux services de l’ordre, à s’inscrire, si tel est son souhait, sur les listes des permanences pénales, garde à vue, sur les listes de volontariat pour l’aide juridictionnelle etc etc.

Les premiers pas dans la profession d’avocat sont une très grande aventure source de peurs mais également de fierté et de satisfaction. Les avocats sont une très grande famille. Il ne faut pas hésiter à solliciter ses confrères afin de pouvoir bénéficier de conseils, de formation et de retours d’expérience. La profession est magnifique, si les débuts sont parfois chaotiques, il faut impérativement garder confiance, se faire confiance et se laisser le temps de démarrer son activité petit à petit.


 

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